Tout savoir sur la phytoépuration

De nos jours, nombreux domaines comme le tourisme et l’hôtellerie se tournent vers les alternatives durables et écologiques pour assurer leur fonctionnement. Les raisons sont nombreuses, mais c’est certainement à cause d’une prise de conscience de l’importance de la mère nature et de l’environnement que cette décision est prise. Mais pourquoi ne pas en adapter une chez soi ? C’est possible et c’est justement de ce sujet dont notre article va parler. Nous allons vous faire découvrir ce qu’est la phytoépuration, son fonctionnement et son mode d’installation.

Qu’est-ce-que la phytoépuration ?

Un mot pas très courant, la phytoépuration est une alternative d’assainissement individuel d’eaux usées.
Scientifiquement, le système de la phytoépuration est un ensemble de techniques naturelles issues de la combinaison des végétaux et des micro-organismes. Ce système traite les différents polluants des eaux comme les nitrates et les phosphates en les éliminant par le biais des bactéries.

Comment cela fonctionne-t-il ?

Étant un procédé naturel de filtration, la phytoépuration utilise des bactéries présentes dans les racines des plantes qui sont dites « épuratrices » telles que les laîches, les bambous, les roseaux et les massettes pour assainir les eaux usées.
Ces bactéries, appelées « aérobies » transformeront les matières organiques dans les eaux usées en matières minérales pouvant être absorbées par les plantes.

Quelles sont les différentes étapes d’une phytoépuration ?

D’une manière générale, le procédé se fait en trois étapes bien distinctes :

  • Le prétraitement
    L’étape de transformation (en compost) et le port des macros-particules par les éléments mis en jeu, notamment les cailloux et les racines de roseaux.
  • Le traitement des composés chimiques
    Deuxième étape durant laquelle les plantes épuratrices utilisées aspirent les métaux, les nitrates et les phosphates.
  • Le traitement biologique de l’eau
    L’étape finale dans durant les composts formés par les cailloux et les racines de roseaux sont mangés par les bactéries et seront transformés en matières minérales assurant la survie des plantes.

Comment l’entretenir ?

Il est essentiel d’entretenir le système de phytoépuration. Rien de compliqué puisque son entretien se fait seulement chaque 10 à 15 ans en enlevant à l’aide d’un râteau la couche superficielle de compost qui se formera au fur et à mesure que le temps va passer.
Cette couche pourra servir de fertilisant pour le reste du jardin.
Mais comme ce système est relatif à un jardin, des petits entretiens comme le fauchage, le désherbage et la coupe des roseaux, qui se feront une à deux fois par an, seront également à prévoir.

Est-il possible d’en installer un système de phytoépuration chez soi ?

Tout comme les fosses sceptiques, il est bien possible d’installer un système de phytoépuration chez soi, mais à condition de bien suivre les directives suivantes :

  • Analyse et examen de la conception du/de la propriétaire par la commune ou par la communauté de commune ;
  • Visite sur site par la commune ;
  • Vérification de l’exécution du projet sur la base de l’examen préalable de la conception par le Service public d’assainissement non collectif ou le SPANC.

Dans le cas où les installations ne sont pas conformes (en cas de danger sanitaire ou de risque environnemental avéré), elles doivent être mises en conformité dans un délai de 4 ans et de 1 an ou plus si la maison sera mise en vente.
Dans le cas contraire, le/la propriétaire doit entretenir régulièrement son installation en effectuant une vidange, le SPANC vérifiera son bon fonctionnement tous les 10 ans maximum.
Toutefois, si vous n’êtes pas en mesure de réaliser les installations vous-même, des professionnels seront toujours à votre disposition, prêts à vous servir convenablement.

Auteur de l’article : Martine Dimbert

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