Quels traitements pour améliorer les propriétés des pièces métalliques ?

En vue d’une meilleure utilisation, les pièces métalliques subissent certains traitements. Ils ont souvent pour objectif de rendre le matériau plus résistant ou tout simplement d’améliorer son aspect esthétique. Les traitements effectués dépendent des propriétés des métaux et du rendu recherché.

Le zingage

Processus assez répandu, le zingage consiste à recouvrir le métal d’une couche de zinc. Le plus souvent, il s’agit de l’acier, et le résultat ainsi obtenu est de l’acier galvanisé. L’objectif de ce procédé est de le protéger de la corrosion, tout en apportant un aspect plus esthétique. Pour atteindre ce résultat, la pièce métallique subit plusieurs étapes de nettoyage.

La première étape est le dégraissage à l’aide d’une solution alcaline. À la suite de cette opération, le métal devra être exempt de matières grasses et d’autres saletés. Il subit ensuite un décapage ou une immersion dans un bain d’acide (chlorhydrique ou sulfurique) afin de le débarrasser de la rouille. Les étapes de fluxage (pour favoriser la fusion entre les métaux) et de séchage viennent finir le nettoyage. La pièce métallique sera ensuite trempée dans un bain de zinc en fusion à une température de 450°C. Cela permettra au revêtement de recouvrir le métal. La durée d’immersion dépend de la taille de la pièce métallique mais elle dure en moyenne 5 à 15 min. La réussite de l’alliage se reconnaît par une surface uniforme et lisse. À sa sortie, l’acier sera refroidi grâce à un bain d’eau froide ou à une pose à l’air libre.

L’anodisation

L’anodisation est plus fréquemment utilisée sur les pièces en aluminium. Il s’agit d’un traitement chimique pendant lequel la couche d’alumine présente sur le métal sera renforcée par une couche d’oxyde. Cela a pour but d’augmenter sa résistance à la corrosion et de renforcer ses propriétés isolantes.

En effet, l’aluminium subit facilement le phénomène d’oxydation, c’est-à-dire que sa surface a tendance à se ternir rapidement. Pour y remédier, celui-ci subit le même procédé de nettoyage que l’acier. Il est ensuite plongé dans une solution d’acide sulfurique (150 à 250 g d’acide pour 1 l d’eau) à 24°C pendant une durée de 20 min à 1h. Ce processus est appelé oxydation anodique sulfurique.

L’anodisation peut être incolore, donc l’aluminium gardera son aspect d’origine ou venir colorer la pièce grâce à des pigments. Ce traitement se fait sur commande auprès des sociétés comme CMC. Ces métaux feront ensuite office de matières premières dans diverses industries et peuvent encore être réutilisés grâce au recyclage.

Le brunissage

Également un moyen de traitement de surface, le brunissage consiste à donner une couleur noire aux pièces métalliques. Bien que destiné à améliorer l’aspect esthétique, il apporte quand même une protection aux métaux.

L’étape de préparation est identique à celle des procédés cités précédemment, puis la pièce est plongée dans un bain brunisseur. Il s’agit d’une solution spéciale vendue sur le marché. Le métal est ensuite rincé et enduit d’une huile protectrice contre la rouille (vendue avec la solution du bain). Ce procédé s’applique aux pièces automobiles et aux éléments de fixation en métaux que vous souhaitez personnaliser.

Le nickelage

Ce principe consiste à tremper la pièce métallique dans un bain de nickel. L’objectif est d’offrir une meilleure résistance à la corrosion ainsi qu’à l’usure. Il existe 2 types de nickelage dont un chimique et un autre électrolytique. En nickelage chimique, la pièce est plongée dans un bain de préparation (pour dégraissage et décapage) puis dans une solution de sulfate de nickel (accompagnée d’autres additifs). Pour augmenter sa résistance, elle est soumise à une température de 300°C. Cela lui permettra de durcir et de supporter des actions mécaniques plus importantes.

Auteur de l’article : Martine Dimbert

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