intérieur boulangerie

Comment obtenir le label « Boulangerie artisanale » ?

La création d’une boulangerie nécessite un grand travail, mentalement et physiquement, mais elle se fait surtout avec passion. Satisfaire et répondre aux demandes du client doivent être un plaisir ainsi que leur fidélisation envers vos produits. Il existe plusieurs types de boulangerie, mais nous allons nous focaliser sur la boulangerie artisanale. Dans cet article, voyons ensemble ce que vous devez adopter afin d’obtenir l’enseigne de «boulangerie artisanale».

Qu’est-ce qu’un boulanger artisanal ?

Pour exercer et être qualifié dans ce métier, il faut être titulaire de l’un des diplômes suivants :

  • Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP);
  • Brevet d’études professionnelles ;
  • Diplôme délivré par le répertoire national des certifications professionnelles.

À contrario, l’artisan devra avoir une expérience professionnelle de 3 ans en qualité de salarié ou d’indépendant. En outre, l’artisan boulanger doit suivre un stage de préparation à l’installation s’il souhaite créer sa boulangerie et déclarer l’ouverture de son commerce auprès des services vétérinaires de la Préfecture.
Il est également possible de lancer sa propre boulangerie sans diplômes et sans expérience à condition que votre conjoint ou l’un de vos salariés dispose d’un diplôme ou d’une expérience professionnelle de 3 ans minimum.
La loi du 25 mai 1998, protégeant la profession de boulanger, réglemente l’appellation d’artisan-boulanger et de boulangerie. « Seuls les artisans qui assurent eux-mêmes, à partir de matières premières choisies, le pétrissage de la pâte, sa fermentation et sa mise en forme ainsi que la cuisson du pain sur le lieu de vente au consommateur » peuvent utiliser l’appellation d’ « artisan boulanger ».

Qu’est-ce qu’une boulangerie artisanale ?

D’après la loi citée en dessus, la boulangerie artisanale ne vend que des pains fabriqués sur place. Le boulanger a le droit d’exercer pleinement son expertise, ses compétences et créer lui-même de nouvelles variétés de pains en matière de forme, mais aussi de saveur. Le pain mis en vente ne doit en aucun cas avoir été congelé ou surgelé. À noter que le statut d’artisan boulanger oblige seulement à réaliser un pain artisanal. Tandis que, les diverses viennoiseries et pâtisseries peuvent être industrielles.
La loi du 25 mai 1998 a permis aux consommateurs de différencier les vendeurs de pain.
En effet, avant cette loi, un boulanger pouvait se définir en un commerce qui fabriquait du pain ou par un établissement qui se contentait de le vendre, comme les grandes surfaces ou les dépôts de pain par exemple.

Quelles sanctions en cas de mauvaise utilisation de l’appellation ?

Si un établissement a mis l’enseigne boulangerie artisanale ou artisan-boulanger alors qu’il n’a pas respecté la loi, ce sera considéré comme un délit de pratique commerciale trompeuse et passible de deux ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende. Des peines complémentaires peuvent également être données au dirigeant et aux salariés comme l’interdiction d’exercer l’activité professionnelle concernée, ou l’interdiction de diriger une entreprise pendant 5 ans. De ce fait, réfléchissez bien à vos actes avant que cela ne coûte votre avenir professionnel.

Quelles sont les exigences à respecter au sein de la boulangerie ?

Comme tous les établissements de restauration ou de commerce, une boulangerie ne peut pas se passer de contrôle sanitaire. Vous devez vous renseigner sur les normes à respecter comme les normes d’hygiène concernant le nettoyage et la désinfection des lieux de confection, la cuisson et la conservation des aliments. Sans oublier certaines règles de sécurité en matière d’incendie ou d’accès des personnes handicapées à votre local commercial. Il faut également que les prix des pains, les prix à la pièce et le prix au kilo soient bien visibles et lisibles par les consommateurs.
Le non-respect des normes d’hygiène et de sécurité alimentaire peut entraîner de graves sanctions pour l’entreprise allant du simple avertissement jusqu’à la fermeture de l’établissement.

Auteur de l’article : Martine Dimbert

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