anodisation

Les techniques d’anodisation les plus adaptées pour l’aluminium

L’anodisation est un processus électrochimique qui transforme la surface de l’aluminium en une couche d’oxyde anodique durable et protectrice. Cette couche d’oxyde offre de nombreux avantages, notamment une résistance à la corrosion, une amélioration de l’adhérence des peintures et des revêtements, ainsi qu’une esthétique améliorée. Il existe différentes techniques d’anodisation.

Anodisation sulfurique

L’anodisation sulfurique est la technique de traitement de surface la plus couramment utilisée pour l’aluminium, que ce soit dans l’industrie automobile, l’aérospatiale, l’électronique et la construction. Elle offre une excellente résistance à la corrosion et une variété de finitions esthétiques. Voici comment fonctionne le processus :

    • Avant l’anodisation, la pièce en aluminium est préparée en la dégraissant et en la décapant dans un bain d’hydroxyde de sodium.
    • La pièce est ensuite immergée dans un bain d’acide sulfurique concentré. Une électrode positive (anode) est placée dans le bain et une électrode négative (cathode) est connectée à la pièce en aluminium.
    • En appliquant un courant électrique, une réaction électrochimique se produit à la surface de l’aluminium, créant une couche d’oxyde anodique.
    • Après l’anodisation, la pièce peut être teintée dans différents coloris et scellée pour améliorer sa durabilité.

Anodisation dure

L’anodisation dure, également appelée anodisation de type III, est une technique qui produit une couche d’oxyde anodique plus épaisse et plus dure. Elle est utilisée lorsque la résistance à l’usure, à l’abrasion et à la corrosion est cruciale. Son fonctionnement se passe comme suit :

    • Comme dans l’anodisation sulfurique, la pièce en aluminium est préparée en la dégraissant et en la décapant.
    • Elle est ensuite immergée dans un bain d’électrolyte à base d’acide sulfurique ou d’acide chromique. Cet élément est maintenu à des températures très basses, généralement proches du point de congélation de l’eau.
    • En appliquant un courant électrique à des tensions plus élevées que dans l’anodisation sulfurique, une couche d’oxyde anodique beaucoup plus épaisse se forme, ce qui la rend dure et résistante.
    • Comme dans l’anodisation sulfurique, la pièce peut être teintée et scellée pour des raisons esthétiques ou pour une résistance accrue à la corrosion.

Anodisation chromique

L’anodisation chromique, connue sous le nom d’anodisation de type I, est une méthode plus respectueuse de l’environnement que l’anodisation sulfurique et l’anodisation dure. En effet, elle n’utilise pas d’acides forts. Elle assure la préparation de surface avant le collage ou le revêtement de pièces en aluminium. Voici comment elle fonctionne :

    • La pièce en aluminium est préparée en la dégraissant et en la décapant, tout comme dans les autres méthodes d’anodisation.
    • Contrairement à l’anodisation sulfurique et à l’anodisation dure, l’anodisation chromique utilise un bain d’électrolyte à base de chromate et d’autres produits chimiques moins agressifs.
    • Un courant électrique est appliqué pour créer une fine couche d’oxyde anodique, mais cette couche est beaucoup plus mince que celle obtenue avec les autres méthodes d’anodisation.
    • Après l’anodisation, la pièce est soigneusement rincée pour éliminer les résidus de produits chimiques.

L’anodisation chromique est souvent utilisée pour améliorer l’adhérence des adhésifs, des peintures et des revêtements sur l’aluminium. Elle est également utilisée dans l’industrie aérospatiale pour préparer les surfaces avant le collage de pièces en composites.

Anodisation phosphorique

L’anodisation phosphorique est une variante de l’anodisation qui crée une couche d’oxyde anodique poreuse, idéale pour la coloration et la décoration. Elle permet de fabriquer des bijoux, des articles décoratifs et des éléments architecturaux en aluminium. Les lignes suivantes vont vous exposer son fonctionnement :

    • La pièce en aluminium est nettoyée et décapée comme dans les autres méthodes d’anodisation.
    • La pièce est plongée dans un bain d’électrolyte phosphorique, qui réagit avec l’aluminium pour former une couche d’oxyde anodique poreuse.
    • La couche poreuse est ensuite colorée en utilisant des colorants organiques ou inorganiques pour créer une large gamme de couleurs.
    • Après la coloration, la pièce est scellée pour fixer la couleur et améliorer la résistance à la corrosion.

Quelle que soit la méthode choisie, l’anodisation reste l’un des moyens les plus efficaces et durables d’améliorer la performance de l’aluminium dans de nombreuses applications industrielles et artistiques. Si vous êtes novice sur le sujet, consultez Laqueur Vernisseur.

Auteur de l’article : Martine Dimbert